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UNE lutte en or

LutteC'est un de ces jours où, dès l'aube, les premiers rayons du soleil préparent une de ces incroyables journées. Les premières senteurs éveillent les sens de ces champions alors que loin des futurs éclats qui les révèleront, Pekin se lève pour assister à la 5ème joute olympique, épique.

Loin des conflits aux quatre coins du monde, un peu plus proche des scandales qui éclaboussent la Chine, les jeux olympiques tiennent en haleine la planète du sport. Ces quelques 3 milliards de telespectateurs qui il y a un peu moins d'une semaine avaient les yeux rivés sur une cérémonie d'ouverture qui chaque jour nous révèle un de ses nombreux secrets. Comprenez alors que les organisateurs préfèrent mettre en lumière les exploits de ces champions, objets de propagande d'un régime qui noircit l'image du sport, autre objet d'une politique sans limites. Certes, qu'elle est belle cette rencontre, réunion de mille peuples venus de toute part. Union de ces adversaires qui passent au-delà des frontières pour de franches accolades bien plus belles que ces affrontements. Il est des luttes plus réjouissantes, celles qui forgent un caractère, une école de la vie pour quelques jeunes, étoiles le temps d'une olympiade.

Ce sont ces grands gaillards qui se donnent rendez-vous tous les quatre ans. Parmi ces athlètes rêveur lorsqu'on leur parle de médaille, il y a ces travailleurs de l'ombre. Ces pratiquants qui exercent dans des sports cachés au milieu des disciplines les plus médiatisées. Ceux-là ne peuvent manquer l'évènement. Vitrines de leur activité, ils jouent leur avenir. Car si l'athlétisme, le tennis, la natation ou bien encore le football survivent sans mal les années non-olympiques, d'autres jouent sous le regard des cinq anneaux leur survie. Les cartes distribuées, préparés comme jamais, ces combattants pacifiques vont tout donner, ne rien regretter pour au final faire le bilan, et parfois s'apperçevoir qu'ils n'ont rien à envier à leurs comparses qui font chaque jour figuration dans les journaux. Eux auront eu leurs quelques heures de gloire, reconnaissance ultime, avec, autour du coup, un métal qui vaut toute l'or du monde.

C'est le cas des frères Guenot, lutteurs le temps de l'exercice de leur "métier", bonshommes hors du stade, eux savent à quoi tient le bonheur, eux savent les différences entre lutte et lutte. Sur le plateau où chacun vend chèrement sa peau, les poignées sont fermes pour saluer son adversaire vainqueur. Là, la haine n'est pas invitée, seule l'amour du sportactivité est l'hôte de ces coeurs, moteurs d'une passion qui peut rendre beaucoup à ses Hommes qui ont sacrifié énormement pour tenter de gravir l'olympe. Ces frères élevés dans le milieu ont beaucoup travaillé pour y arriver, mais un seul peut triompher. Après deux manches d'un combat âpre au possible, le cadet Steeve s'est imposé. Dans un gymnase de la banlieue Pekinoise, loin des fronts qui tapissent la planète, il est entré dans l'histoire apportant à la France la première médaille d'or de sa XXIXème olympiade. Le frangeain a suivi, se parant de bronze. A quelques kilomètres de là, les nageurs, les escrimeurs, les archés et bien d'autres sportifs ont brillés.

Steve GuenotFaisant oublier le temps d'un instant la triste réalité. Des duels, des combats, des courses contre-le-temps, rien ne les arrête. Animés par la même passion, ils hissent au plus haut le drapeau de leur pays respectif. Bien au-delà de ce que peut rapporter la médaille, bien au-delà de ce que sont les jeux olympiques, véhicule actuellement un message auquel devrait s'attacher plus d'un Homme. Un coin d'universalité qui laisse rêveur à côté de ses affrontements qui ne méritent aucune récompense...

                                                                              

                                                                                                                   Simon Bernard




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