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En attendant l’orage

 

 

Wallers-Arenberg de Notre envoyé spécial –  Sur un banc d’école, un enfant s’interroge sur la tragédie et à son professeur de rétorquer : « C’est beau, la tragédie ». Et ce monsieur a raison.  C’est ainsi que se fait et se défait l’histoire. Que des Hommes naissent et d’autres périssent.

 

 

Tranchée d`Arenberg3                  Tranchée d`Arenberg4

 

 

Ici, nous parlerons d’une tranchée. Un morceau d’une bien belle légende ancrée au milieu d’une bien sombre forêt. Un morceau à peine pavé que chaque année deux cents gaillards se doivent d’avaler. C’est là où l’enfer du nord tient son apogée. Devant, ce sont de véritables machines qui font étalage de leur force pour se séparer le plus vite possible d’une bien humide chaussée. Derrière, ce sont des cartes qui tombent une par une, incapables de résister aux à-coups d’autres monstres, ceux-là s’appellent pavés.

 

 


Vous l’aurez compris, nous ne parlons point d’une guerre, bien qu’il y ait une tranchée et que la bataille soit épique. Nous parlons d’un autre enfer, celui-là est beaucoup plus fédérateur : Paris-Roubaix.

 

 

Et cette année encore, c'est sur les pavés de la forêt de Wallers-Arenberg que la course sera définitivement lancée. Alors, oui, vous me direz qu'auparavant, les courageux partis à l'assaut du Vélodrome de Roubaix auront déjà du engouffrer 21,4 km de pavés, mais ces 2,4 km là ne sont pas comme les autres. Aujourd'hui, ils étaient secs, demain, ils peuvent être d'une extrême saleté et là, impossible de ne pas y glisser.

 

 

Car un enfer ne serait pas un enfer s'il était aisé d'en venir à bout. Alors, on fait tout pour donner à ses lettres une certaine noblesseÀ Arenberg, on oblige les forçats de la route, car c'est de ceux-là dont il s'agit, à manger du pavé.

 

                                                                           

Copyright Dominique Berger                               Tranchée d`Arenberg6

Vous vous demanderez sûrement s’il n’existe pas une échappatoire. En y allant, vous me direz que je vous ai menti. Mais ici, rien est laissé au hasard au point que la fine bande de terre, unique refuge pour combattant en détresse a  été labourée.

 

                             

 

Vous l’aurez compris, si vous tentez de vous y aventurer, vous n’en sortirez pas indemnes. Car c’est à l’intérieur des tranchées qu’une guerre se gagne, que la tragédie née. Alors, restez sur le côté et regardez, c’est tellement beau quand la magie opère, quand git la Tragédie

 

 

Simon Bernard avec Dominique Berger




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