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Il pirata

 

 

Un après-midi, le pirate s'est envolé vers d'autres cieux, une nouvelle chevauchée loin des routes goudronnées qui l'avaient vu triompher, aux sommets des plus beaux sommets. Quatre ans après, retour sur un champion qui fait rêver, malgré les zones d'ombres qui pèsent sur un Homme des plus discrets.


Nait dans une famille modeste d'Emilie-Romagne à Cesena, Marco Pantani s'est dès le plus jeune âge découvert une passion pour le cyclisme. En 1992, il remporte le Baby giro, un Tour d'Italie en modèle réduit, réservé aux amateurs. Déjà, il impressionne par sa classe quand la route s'élève. Dressé sur les pédales, s'est ainsi qu'il réalisera tous ses exploits, à l'époque les observateurs voyaient en lui le successeur de Claudio Chiapucci plus grand grimpeur italien avant l'arrivée du jeune garçon en 1993 dans les pelotons professionnels. Très vite, Pantani va surclasser ses adversaires. Attardons nous sur l'année 1994 et le Tour d'Italie. Sur ses terres, il réalise de véritables exploits terminant 2 ème au classement général. Un champion est né : les tifosis l'adulent, le pirate se fait une place au soleil.


Bandana sur la tête, boucle d'oreille, le surnom est vite trouvé. S'y ajoutera la petite barbichette pour que le portrait du pirate soit complet. Les mains en bas du guidon, il escalade les plus grands cols le couteaux entre les dents faisant preuve d'une motivation sans équivalent, il bouscule tous ses adversaires. En 1995, la consécration avec une victoire au sommet de l'alpe d'Huez. 1998, passant outre la concurrence et les affaires de dopages, le pirate rejoint Barbe noire dans la légende. Il était écris que l'italien hisserait tout en haut le drapeau noir à la tête de mort. Mais qui aurait pu imaginer qu'il arrive à un tel niveau de performance? Certainement pas lui même puisqu'à la suite de ses exploits, Marco Pantani va plonger dans une longue descente aux enfers.


La fin de la carrière sportive d'un champion hors normes interviendra en 2003. les coups durs, il a su les encaisser, rebondir et revenir plus fort par la suite. Mais celui là, il ne pouvait y échapper. Accusé de tout, le dernier des pirates n'a cessé de partir à l'abordage des routes du monde entier pendant des années. Mais une fois descendu de la selle, l'Homme était bien trop fragile. Il partira comme il est venu le 14 février 2004 dans un hôtel de Rimini, dans la modestie, la discrétion, Il pirata vécu, la légende continue encore 4 ans après...

 

 Simon Bernard

 

 

Article visible sur : http://gregpantani.skyblog.com

 




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