Une de plus...
Deux mois sont passés depuis le fiasco de l'euro. Longue période de réflexion pour une équipe de France en reconstruction. Une partie de l'encadrement remanié, histoire de se donner bonne conscience avant d'entamer une campagne de qualification censée emmener les bleus de France en Afrique du sud, pays hôte de la coupe du monde de football 2010.
Il se dit que l'on tire souvent des erreurs du passé les solutions de demain. Mais force est de constater qu'il y a de quoi douter au vue de la piètre prestation de l'équipe nationale lors du grand rendez-vous européen de juin. Il se dit aussi qu'il n'est pas bon de changer une équipe qui gagne, mais qu'en est-il lorsque les défaites s'enchaînent ? Alors, ils doivent en avoir des idées dans leurs têtes ces Hommes de l'ombre qui ont, ou pas, entre leurs mains certaines des clés qui peuvent faire gagner une équipe, faire briller toute une nation. Lourde responsabilité, lourdes conséquences quand la victoire n'est pas là. Dans l'Ernst Happel Stadion, les bleus du toujours sélectionneur Raymond Domenech doivent l'emporter s'ils ne veulent ajouter des obstacles à ce chemin semé d'embuche censé les mener à la coupe du monde 2010.
Le sélectionneur se devait de changer certaines choses. Mais sur la feuille de match, peu de modifications. Un système toujours aussi défensif, malgré les options offensives qui s'offrent à lui. En charnière centrale, Philippe Mexes, le romain souhaite se racheter de son match précédent, il doit prouver qu'il mérite sa place. Et les soutiens du garçon en ont peut-être trop fait vue son match. Une erreur de marquage vaudra le premier but autrichien, avant que ses plaquages ne prennent le dessus sur le football en lui-même. Un premier manqué se fera suivre d'un but, le second sera récompensé par un penaltie. 3 buts encaissés, le mal est sûrement bien plus grave que ce que l'on peut penser. Mais si seulement le secteur offensif marquait autant de but que la défense s'en prenait...
Il reste désormais trois jour aux bleus de France pour retrouver tout leur éclat. Le stade de France sera à coup sûr derrière eux pour les soutenir dans cette éprouvante épreuve qui pourrait les laisser sur le bas côté quelque part au milieu de l'Europe bien avant d'avoir atteint l'Afrique. En attendant, c'est par un passage sur la bande d'arrêt d'urgence qu'ils entament leur périple. Un arrêt que l'on espère de courte durée...
Simon Bernard